Création d’une œuvre d’art intégrée au sol de la Place de la République de L’Arbresle réalisée dans le cadre du programme « Les Murmures du Temps ».
- Création : Stefan Shankland
- Mise en œuvre avec : Chanavat Paysage, graines de béton – EFCAT sols béton, l’Atelier / Marbre d’ici
Avec l’assistance des services techniques de la mairie de L’Arbresle, la participation de l’association Lieux Communs Production et la complicité des membres de l’association des Amis du Vieil Arbresle. - Commanditaire : Communauté de Communes de L’Arbresle dans le cadre du parcours artistique et culturel « Les Murmures du Temps »
- Livraison : juin 2024
Présentation des différentes étapes du processus de production de l’œuvre d’art { Accolade Lapidaire } de la Place de la République de L’Arbresle.
Crédits images : Lionel Rault, Richard Oblette, Angèle Villiere, Stefan Shankland
{ Accolade Lapidaire } est une sculpture horizontale intégrée à la place de la République de L’Arbresle. L’œuvre est composée de figures inspirées par des motifs architecturaux datant du Moyen Âge au XXème siècle, prélevés dans le patrimoine ordinaire et extraordinaire de L’Arbresle.
Les sept figures incrustées dans le sol de la place de la République sont réalisées en béton recyclé teinté dans la masse. Quatre tonnes de déchets inertes (des rebuts de carrières d’extraction de pierre dorée et des gravats de béton récupérés auprès d’entreprises de démolition) ont été concassées et tamisées pour devenir les « matières premières secondaires » de cette nouvelle œuvre.
Les gisements naturels en présence dans les couches géologiques du territoire, transformés par l’activité humaine en matériaux de construction, puis en déchets du BTP, puis en œuvre d’art, nous renvoient à l’histoire complexe des interactions qui existent depuis des millénaires entre l’homme et le monde minéral.
Par ses formes { Accolade Lapidaire } relie la Place de la République à près de mille ans d’histoire architecturale à L’Arbresle. Par sa matérialité l’œuvre nous reconnecte aux ères géologiques successives qui ont façonné ce territoire depuis des millions d’années.
{ Accolade Lapidaire } réunit ainsi le patrimoine architectural et le patrimoine naturel, fait coexister déchets et art, leur donne une place et une forme dans l’espace public à L’Arbresle.
Stefan Shankland, juin 2024, texte d’introduction de l’édition { Accolade Lapidaire }, (2024)
Crédits images : Lionel Rault, Angèle Villiere, Stefan Shankland
Deux visites ont été organisées lors de la création de l’œuvre { Accolade Lapidaire } :
– La visite du Vieil Arbresle proposée par Daniel Broutier (Amis du Vieil Arbresle) et Stefan Shankland a permis de tisser des liens concrets entre l’œuvre d’art en chantier place de la République et les différents motifs architecturaux emblématiques du patrimoine de L’Arbresle.
– La visite proposée par le géologue Bruno Rousselle et l’artiste Stefan Shankland a permis pour sa part de découvrir un site habituellement interdit au public : la carrière de Belmont-d’Azergues. Cette visite géologique et industrielle est en lien avec l’œuvre { Accolade Lapidaire }. À plus d’un titre, cette carrière a inspiré l’artiste Stefan Shankland et sa visite était l’occasion de faire le lien entre patrimoine géologique, activité industrielle et création contemporaine.
On retrouve l’explicitation de ces liens tissés entre patrimoine architectural, patrimoine géologique et l’œuvre d’art de Stefan Shankland
dans l’édition { Accolade Lapidaire } dans laquelle on peut retrouver des textes de Daniel Broutier et de Bruno Rousselle.
On apprend lors de l’inauguration des « Murmures du Temps » que c’est l’École Urbaine de Lyon qui est à l’origine du parcours. Une marche avait été organisée allant du couvent de la Tourette aux carrières du Glay, permettant d’effectuer une analyse anthropocénique des territoires traversés, une balade symbolique quand on sait que l’arrivée du béton sonne le glas de l’exploitation des carrières. Pour en savoir plus, écouter l’émission de Radio Anthropocène sur le sujet (lien ci-dessous).